L’imaginaire
Fantastique et Science-Fiction dans la littérature ancienne
Époque Moderne de 1558 à 1792
Dates retenues d’un point de vue académique français : 1558 (mort de Charles Quint, fin de la renaissance) - 1792 (Chute de l’Ancien Régime)
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CLASSEMENT RÉALISÉ selon la date la plus ancienne connue : celle de la rédaction (parfois supposée) ou celle d’édition, sous cette forme :
- Le Titre - L’Auteur,
Le Pays,
Une trés courte description,
Genre(s) :
auxquels se rattache l’œuvre,
Notes :
Web :
- Liens Web sur l’œuvre et/ou l’auteur, s’il y a lieu,
Quelques éditions :
- Édition originale, éditions remarquables, éditions modernes...,
Un lien vers l’ouvrage lorsqu’il est disponible dans notre catalogue
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Les informations ou dates incertaines sont assorties du signe : (?) Les titres des textes sont en gras et les titres des revues en italique
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Trois livres des apparitions des Esprits, Fantosmes, prodiges et accidens merveilleux - Loys (Louis ou Ludwig) Lavater
Suisse
Ce texte décrit les spectres et les esprits comme étant possédés par le Diable.
Genre : Créatures maléfiquesDéfinition : Êtres maléfiques souvent formés d’une altération ou d’une dépravation d’animaux ou d’êtres humains (loup-garous, vampires…). Dans les récits de l’imaginaire ils sont souvent une projection des peurs primaires, une projection du péché, de la faute, une personnification de l’abomination.
Notes :
- Louis Lavater, pasteur en chef de Zurich, fut un des théologiens de la Réforme. Ceux-ci, récusant la thèse du purgatoire, ne peuvent expliquer le retour des morts que par la sorcellerie. Pour Lavater, les revenants ne sont pas les âmes des morts mais des démons en ayant pris l’apparence,
- L’auteur se fait aussi « rationnel », faisant précéder son œuvre de cas de supercheries qu’il réfute.
Web :
Quelques éditions :
- Trois livres des apparitions des Esprits, Fantosmes, prodiges et accidens merveilleux, Genève, Imprimerie de François Perrin, pour Jean Durant, 1571
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Historia von D. Johann Fausten - Anonyme
Allemagne
Vraisemblablement composé par un pamphlétaire luthérien, cet écrit rapporte l’histoire d’un certain Johann Georg Sabellicus surnommé Docteur Faust (« poing fermé »), enseignant et alchimiste allemand qui aurait « vendu son âme » au diable. Accusé de pratiquer la magie noire, il fut arrêté, jugé pour sorcellerie et exécuté vers 1540.
Genre : ConteDéfinition : Récit d’aventures imaginaires destiné à distraire, à instruire en amusant. Conte de fées. (Trésor de la langue française). Le conte est un récit de fiction généralement assez bref qui relate au passé les actions, les épreuves, les péripéties vécues par un personnage (ou parfois un groupe de personnages) (Cours autodidactiques de français écrit)., LégendeDéfinition : Récit à caractère merveilleux, ayant parfois pour thème des faits et des événements plus ou moins historiques mais dont la réalité a été déformée et amplifiée par l’imagination populaire ou littéraire (Trésor de la langue française).
Notes :
- La légende de Faust paraît à Francfort. Traduite en anglais quelques années plus tard, elle servira de base à la tragédie de Marlowe,
- Cette légende servira à un nombre conséquent d’œuvres aussi diverses que la littérature, la peinture, la musique (dont l’opéra de Charles Gounod), et même la bande dessinée
Web :
- La page Faust sur Wikipedia
Disponible sur Le Beau Livre.com :
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La Tragique Histoire du Docteur Faust (The Tragical History of Dr. Faustus) - Christopher Marlowe
Angleterre
Faust est un riche magicien et nécromancien. Personnage excessif, sa fortune épuisée, il passe un pacte avec le diable : Que le diable le serve pendant 24 ans contre son âme.
Genre :ConteDéfinition : Récit d’aventures imaginaires destiné à distraire, à instruire en amusant. Conte de fées. (Trésor de la langue française). Le conte est un récit de fiction généralement assez bref qui relate au passé les actions, les épreuves, les péripéties vécues par un personnage (ou parfois un groupe de personnages) (Cours autodidactiques de français écrit)., LégendeDéfinition : Récit à caractère merveilleux, ayant parfois pour thème des faits et des événements plus ou moins historiques mais dont la réalité a été déformée et amplifiée par l’imagination populaire ou littéraire (Trésor de la langue française).
Notes :
- Voici le titre complet de l’ouvrage : Histoire du Docteur Faust, le fameux magicien et maître de l’art ténébreux; comme il se vendit au diable pour un temps marqué, quelles furent, pendant ce temps-là, les étranges aventures dont il fut témoin ou qu’il réalisa et pratiqua lui-même, jusqu’à ce qu’enfin il reçut sa récompense bien méritée. Recueillie surtout de ses propres écrits qu’il a laissés comme un terrible exemple et une utile leçon à tous les hommes arrogants, insolents et athées
Web :
- La page Faust sur Wikipedia
Quelques éditions :
- Il existe deux versions du texte, publiées posthume en 1604 et 1607.
- La tragique histoire du docteur Faust, de Christopher Marlowe, collection du « théâtre anglais de la Renaissance », publié par Les Belles Lettres, 1947
- Faust, éditions Axium, collection « Ouroboros », 1969, texte traduit et illustré par Isabelle Drouin (édition originale de cette traduction)
- Faust – Tragique histoire de la vie et de la mort du Dr Faustus, Seghers, Paris, 1972, présenté et traduit par Philippe de Rothschild
- Le docteur Faust, éditions Flammarion, GF Théâtre Bilingue, 1999
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La Cité du Soleil (La Città del Sole) - Tommaso Campanella
Italie
C’est l’histoire d’un capitaine génois, ancien pilote de Christophe Colomb, qui découvre une ville utopique.
Genre : UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- C’est sans doute la première utopie à faire appel à la notion d’amélioration de la race humaine par l’eugénisme.
Web :
Quelques éditions :
- Une première version en italien est écrite en 1602 mais ne sera publiée qu’en 1904, une seconde version est écrite en latin et est publiée en 1623.
- La cité du soleil : texte latin de l’édition de Paris, 1623, de Tommaso Campanella, Roland Crahay, Pierre Jodogne, Publié par Classe des lettres, Académie royale de Belgique, 1637
- La cité du soleil, traduite et précédée d’une introduction par A. Zévaès, Paris, J. Vrin, 1950
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Relation merveilleuse d’un Juif nommé Ahasvérus (kurdze beschreibung und erzehlung von eneim juden mit namen Ahasverus) - Chrysostomus Dudulaeus
Allemagne
Il s’agit d’un feuillet de quelques pages reprenant le mythe du Juif errant. il conte le récit d’un évêque allemand, Paul d’Eitzen, rencontrant un cordonnier juif ayant assisté à la crucifixion.
Genre : LégendeDéfinition : Récit à caractère merveilleux, ayant parfois pour thème des faits et des événements plus ou moins historiques mais dont la réalité a été déformée et amplifiée par l’imagination populaire ou littéraire (Trésor de la langue française).
Notes :
- Ces quelques pages, abondamment diffusée au début du XVIIe siècle, seront reproduites, transformées, traduites et contribueront à l’essor du mythe dans toute l’Europe,
- C’est la première fois que le Juif errant prend le nom d’Ahasvérus, et qu’il est présenté comme un cordonnier.
Web :
Quelques éditions :
- Relation merveilleuse d’un Juif nommé Ahasvérus, Chrysostomus Dudulaeus de la Westphalie, imprimée par Christoff Crutzer (?), 1602 (?)
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La Description de la République de Christianopole (Reipublicæ Chistianopolitanæ descriptio) - Johann Valentin Andreae
Allemagne
Une autre utopie sur le mythe de la ville parfaite.
Genre : UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- L’auteur, un pasteur luthérien, fut l’un des principaux acteurs du mouvement des Rose-croix en Allemagne,
- Cet ouvrage présente une forte ressemblance avec La Cité du Soleil de Campanella. Il est très probable que l’auteur s’en soit inspiré.
Quelques éditions :
- Reipublicæ Chistianopolitanæ descriptio, Strasbourg, héritier de L. Zetner (édition originale),
- Les Noces chymiques de Rosecroix Chretien Suivi de Christianopolis et Theophilus, éd. L’Harmattan, 1999, coll. Les Introuvables
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La Nouvelle Atlantide (The New Atlantis, Atlantis nova) - Francis Bacon
Grande-Bretagne
Une utopie pacifique et scientiste.
Genre : ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science)., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- Francis Bacon prédit dans cette utopie la plupart des interventions aujourd’hui pratiquées sur les êtres vivants (chirurgie, amélioration des qualités, manipulation...),
- Ce texte fut publié à titre posthume.
Web :
Quelques éditions :
- La Nouvelle Atlantide de François Bacon, Chancelier d’Angleterre. Traduite en François, & continuée : avec des Réflexions sur l’Institution & les occupations des Académies Françoise, des Sciences, & des Inscriptions, Paris, Jean Musier, 1702 (Première édition française de New Atlantis traduite de l’anglais par Gilles-Bernard Raguet)
- Nouvelle Atlantide, in Œuvres de Francis Bacon, traduites et commentées par Antoine de La Salle, Dijon, Frantin imprimeur, vol. 11, 1800-1803,
- La Nouvelle Atlantide, éditions Flammarion, collection GF Philosophie, 1997
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L’homme dans la Lune (The Man in the Moone, or a Discourse of a voyage thither, by Domingo Gonsales) - Évêque Francis Godwin
Grande-Bretagne
Après le voyage de son personnage (Domingo Gonsales) vers la Lune dans un radeau poussé par des oiseaux, l’auteur décris la société (utopique) des sélénites.
Genre : ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science)., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- Il s’agit du premier récit de voyage dans l’espace écrit en langue anglaise,
- On retrouvera le personnage Domingo Gonsales chez Cyrano de Bergerac : il est le petit espagnol que Cyrano rencontre sur la Lune.
Quelques éditions :
- Ce texte, publié en 1638 (5 ans après la mort de son auteur) est traduit en français en 1648 par J. Baudoin.
- L’homme dans la lune, édition bilingue avec une introduction, notes, biographie et documents, par Annie Amartin, Presses Universitaires de Nancy, 1984
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Somnium (Somnium seu opus posthumum de astronomia lunari) - Johannes Kepler
Allemagne
Le célèbre astronome fait le récit fantastique d’un voyage de la Terre (appelée Volva), à la Lune (appelée Levania) ici inhabitée.
Genre : ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Rédigé en latin, ce texte lui permet de vulgariser ses idées coperniciennes (l’hypothèse héliocentrique),
- Rigoureusement fondé sur les connaissances scientifiques de l’époque, on peut considérer qu’il s’agit du premier texte de science-fiction dans le sens étymologique du terme.
Quelques éditions :
- Ce texte est publié 4 ans après la mort de son auteur.
- Le songe ou astronomie lunaire, de Johann Kepler, traduction de Michèle Ducos, publié par Presses Universitaires de Nancy, 1984
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La découverte d’un monde dans la Lune ou Discours tendant à prouver qu’il est probable qu’il puisse y avoir un autre monde habitable dans cette planète (The Discovery of a World in the Moon, or A Discourse Tending To Prove that ’tis probable there may be another habitable World in that Planet) - John Wilkins
Angleterre
L’auteur imagine la Lune comme un monde habitable et prédit qu’un jour le voyage vers elle sera possible, préfigurant en cela les voyages interplanétaires.
Genre : ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- En 1641, l’auteur publie anonymement un petit ouvrage sur la cryptographie intitulé Mercury, or The Secret and Swift Messenger qui sera utilisé tant par les diplomates que par les chefs de parti à la veille de la Première révolution anglaise,
- En 1668, il propose, entre autre, dans An Essay towards a Real Character and a Philosophical Language, l’adoption d’une mesure universelle d’unités décimales que le savant Italien Tito Livio Burattini redéfinira et nommera quelques années plus tard le mètre.
Web :
Quelques éditions :
- The Discovery of a World in the Moone..., London, Printed by E. G. for Michael Sparl and Edward Forrest, 1638
- Le monde dans la Lune, Rouen, J. Cailloüe, 1656
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Le Diable Boiteux (El Diablo Cojuelo) – Louis Velez de las Dueñas y Guevara
Espagne
Un étudiant de l’université d’Alcala, poursuivi par la police pour avoir attenté à la vertu (déjà fort ébréchée) d’une belle, trouve refuge dans la mansarde d’un alchimiste qui retient prisonnier, dans une fiole de verre, un diable boiteux. Le démon libéré propose au jeune homme de lui montrer la face invisible des choses. En dix enjambées, il va découvrir ce que cachent les toits de Madrid et parcourir l’Espagne par la voie des airs. Autant de prétextes à la satire des différentes catégories sociales.
Genre : Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…).
Quelques éditions :
- Le Diable Boiteux, Fayard, 1998
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Estats et Empires de la Lune et du Soleil - Savinien Cyrano de Bergerac
France
L’auteur nous raconte son voyage imaginaire sur la Lune et sur le Soleil, et nous dépeint les sociétés, pas vraiment utopiques, qui s’y sont développées.
Genre : ConteDéfinition : Récit d’aventures imaginaires destiné à distraire, à instruire en amusant. Conte de fées. (Trésor de la langue française). Le conte est un récit de fiction généralement assez bref qui relate au passé les actions, les épreuves, les péripéties vécues par un personnage (ou parfois un groupe de personnages) (Cours autodidactiques de français écrit)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Cet ouvrage, qui fut édité après sa mort en 1655, mêle habilement la poésie, la science, la philosophie et le « sens of wonder », éléments constitutifs, s’il en ait, de la science-fiction,
- Parmi les méthodes « fantaisistes » qu’il imagine pour atteindre la Lune, de Bergerac élabore le concept d’une fusée à étage. Il s’agit de la première description d’un vol de fusée habitée dans la littérature,
- De nombreux détails indiquent que Cyrano de Bergerac semble s’être inspiré de L’homme dans la Lune de Godwin. On remarquera, notamment, que Cyrano fait se rencontrer son héros et celui de Godwin sur la Lune
Quelques éditions :
- Il s’agit d’un ouvrage en 2 parties. La première vraisemblablement achevée en 1650 fut publiée en 1657 sous le titre L’Autre Monde ou Etats et Empires de la Lune, la seconde fut publiée en 1662 sous le titre Etats et Empires du Soleil.
- L’Autre monde ou Histoire comique, contenant Les Etats et Empires de la Lune, publié intégralement pour la première fois d’après le manuscrit de la Bibliothèque Nationale, par Maurice Bauche, Paris, librairie moderne Maurice Bauche/librairie ancienne Lucien Dorbon, 1910
- Voyage dans la lune, chronologie et introduction par Maurice Laugaa, GF Flammarion, 1970
- Cyrano de Bergerac Œuvres complètes, texte établi et présenté par Jacques Prévot, librairie Belin, 1977
- L’Autre Monde ou les Estats et Empires de la Lune, texte établi, présenté et annoté par Madeleine Alcover, Société des Textes Français Modernes, 1996
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La République d’Océana (The Commonwealth of Oceana) - James Harrington
Angleterre
Une utopie qui imagine la république idéale (le gouvernement le plus parfait est celui où la liberté existe dans une telle mesure qu’aucun homme ne puisse espérer en obtenir davantage par suite d’une révolution).
Genre : UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- On trouve dans cet ouvrage les notions de souveraineté du peuple, suffrage universel, éducation commune...
Quelques éditions :
- Océana. Précédé de L’œuvre politique de Harrington, Belin, 1995
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Épigone, histoire du siècle futur - Abbé Michel de Pure (attribué à tort à Jacques Guttin)
France
Le prince Épigone de la lignée des Clodovistes a quitté son pays pour éviter d’avoir à prendre parti dans une guerre civile. Il a rencontré une princesse des plus belles, la superbe Arescie. Après un naufrage, les deux personnages sont rejetés à la côte d’un pays inconnu, l’Agnotie.
Genre : Allégorie fantastiqueDéfinition : Mode d’expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale, par une image ou un récit utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et/ou à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., AventureDéfinition : Ce genre semble descendre du roman espagnol des XVIe et XVIIe siècles, dit picaresques (de « picaro » : aventurier, vaurien), dans lequel le héros, aux qualités peu nombreuses mais exagérées (force, ruse…) rencontre le long de ses périples toutes sortes d’obstacles (ennemis, énigmes…). Les histoires d’aventure ont pour but principal de dépayser, faire frémir et exalter l’imagination (western, voyages, histoires de cape et d’épée, de pirates…)., UchronieDéfinition : Histoire refaite en pensée telle qu’elle aurait pu être et qu’elle n’a pas été (Trésor de la langue française). Néologisme du XIXe siècle fondé sur le modèle d’utopie, avec un « u », négatif et « chronos » (temps) : étymologiquement, le mot désigne donc un « non-temps », un temps qui n’existe pas. En littérature, c’est un genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé. On utilise également l’expression « histoire alternative » (alternats history) ou histoire contre-factuelle (Wikipedia).
Notes :
- Cette allégorie parodique du roman héroïque est une sorte d’anticipation utilisant des noms alternatifs (France=Clodovisie, Louis XIV=Clodovée le conquérant...),
- Parce qu’il semble conter une Histoire alternative, ce texte est considéré comme la première uchronie littéraire (dans le sens « chronologie historique autre » plutôt que dans le sens « histoire telle qu’elle n’a pas été mais telle qu’elle aurait pu être »),
- On trouve dans ce texte quelques éléments qui préfigurent la « scientifiction » : la potion d’invisibilité et la machine traductrice (composée des débris de la Tour de Babel !).
Web :
Quelques éditions :
- Épigone, histoire du siècle futur (1659), Michel de Pure, Les collections de la République des Lettres, 2005
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Le Paradis perdu (Paradise Lost) - John Milton
Angleterre
Il s’agit d’un long poème épique en douze livres dans lequel l’auteur décrit la chute d’Adam et Ève, trompés par le serpent et exprime sa vision « extra canoniques » de Satan et de ses anges.
Genre : ÉpopéeDéfinition : Long poème ou vaste récit en prose au style soutenu qui exalte un grand sentiment collectif souvent à travers les exploits d’un héros historique ou légendaire (Trésor de la langue française)., Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…).
Notes :
- Dans le film « L’Associé du diable » de Taylor Hackford, Kevin Lomax (Keanu Reeves) se fait engager par un grand cabinet d’avocats dirigé par Satan en personne (Al Pacino) qui se présente au mortel sous le nom de John Milton !
Web :
Quelques éditions :
- Publié à l’origine en dix parties, l’ouvrage est rédigé en vers non rimés. Une deuxième édition suivit en 1674, réorganisée en douze parties. Traduit pour la première fois par Dupré de Saint-Maur en 1743. Traduction de Chateaubriand parue en 1836.
- Paradis perdu, de John Milton, traduit par Jacques Delille, L.G. Michaud, 1820
- Le paradis perdu, de John Milton, traduit par François-René de Chateaubriand, Pourrat frères, 1837
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An account of the cause of the change of the variation of the magnetical needle with an hypothesis of the structure of the internal parts of the Earth (Un compte rendu de la cause du changement de la variation de l’aiguille magnétique avec une hypothèse de la structure des parties internes de la Terre) - Edmond Halley
Angleterre
Afin d’expliquer des anomalies dans l’affichage des boussoles, l’auteur imagine que la Terre est constituée d’une coquille creuse d’environ 800 km d’épaisseur, de deux coquilles concentriques intérieures, et d’un noyau central.
Genre : AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Ce texte est le premier qui expose de manière « scientifique » l’idée d’une Terre creuse, ainsi que l’existence possible d’une vie dans ces mondes intérieurs,
- Si Edmond Halley est surtout célèbre pour la comète qui porte son nom (il fut le premier à prévoir le retour d’une comète), il est également l’inventeur de la cloche de plongée et on lui doit la première carte météorologique,
Web :
Quelques éditions :
- An account of the cause of the change of the variation of the magnetical needle with an hypothesis of the structure of the internal parts of the Earth, E. Halley, in Philosophical transactions, xvi, 1692, pp 563-87
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La bataille des livres ou Récit complet et véridique de la bataille que se fit vendredi dernier entre les livres anciens et modernes en la Bibliothèque Saint-James (The Battle of the Books)- Jonathan Swift
Angleterre
Cette satire en prose conte une bataille de livres. Les 2 camps des combattants sont les anciens avec notamment Homère, Platon, Aristote... et les modernes représentés entre autre par Milton, Descartes, Hobbes...
Genre : Allégorie fantastiqueDéfinition : Mode d’expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale, par une image ou un récit utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et/ou à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., ÉpopéeDéfinition : Long poème ou vaste récit en prose au style soutenu qui exalte un grand sentiment collectif souvent à travers les exploits d’un héros historique ou légendaire (Trésor de la langue française).
Notes :
- Ce texte est une allégorie de la bataille que se livraient, en France et en Grande-Bretagne ceux qui accordaient plus de mérites à l’érudition ancienne, et leurs adversaires. Il s’agit d’un bel exemple de la fonction allégorique de la littérature de l’imaginaire
Web :
Quelques éditions :
- L’ouvrage fut publié pour la première fois en 1704,
- Œuvres de Jonathan Swift, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1965
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Relation d’un voyage au Levant fait par ordre du roi - Joseph Pitton de Tournefort
France
Afin d’y étudier l’histoire naturelle, la géographie et le commerce, l’auteur, médecin et botaniste, reçu l’ordre de Louis XIV de se rendre « au levant ». Il se fait accompagner pour cette expédition par le botaniste allemand Andreas Gundelsheimer et le peintre Claude Aubriet.
Genre : AventureDéfinition : Ce genre semble descendre du roman espagnol des XVIe et XVIIe siècles, dit picaresques (de « picaro » : aventurier, vaurien), dans lequel le héros, aux qualités peu nombreuses mais exagérées (force, ruse…) rencontre le long de ses périples toutes sortes d’obstacles (ennemis, énigmes…). Les histoires d’aventure ont pour but principal de dépayser, faire frémir et exalter l’imagination (western, voyages, histoires de cape et d’épée, de pirates…)., Créatures maléfiquesDéfinition : Êtres maléfiques souvent formés d’une altération ou d’une dépravation d’animaux ou d’êtres humains (loup-garous, vampires…). Dans les récits de l’imaginaire ils sont souvent une projection des peurs primaires, une projection du péché, de la faute, une personnification de l’abomination.
Notes :
- Sur le folklore de la Grèce et de la Hongrie, l’auteur décrit des empalements et des crémations (appelées parfois « réparations ») sur des vampires (décrit ici comme des cadavres accusés de « magie posthume »),
- Tournefort et ses deux compagnons connaîtront au cours de ce voyage de nombreux désagréments : tempête dans les Cyclades, suspicion d’espionnage des autorités locales de la ville de Cars, manque d’encre et de papier pour constituer leur herbier...
Web :
Quelques éditions :
- L’ouvrage fut publié à titre posthume,
- Relation d’un voyage au Levant fait par ordre du roi, Paris, Imprimerie royale, 2 volumes, 1717 (édition originale)
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The Consolidator or Memoirs of Sundry Transactions from the World of the Moon, Translated from the Lunar languages by the Author of the True-Born English Man (Le consolidateur ou Le Monde dans la Lune) - Daniel Defoe
Grande-Bretagne
Le narrateur emmène le lecteur en Chine, dont la supériorité sur l’Europe et sur l’Angleterre, surtout en matière scientifique, permet de jeter une lumière critique sur maints aspects de la société britannique. Cette supériorité est due, selon l’auteur, à un savant venu de la Lune grâce à son invention, le « Consolidator ».
Genre : Allégorie fantastiqueDéfinition : Mode d’expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale, par une image ou un récit utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et/ou à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- L’auteur imagine des inventions scientifiques observées sur la Lune : machines volantes, détecteurs de mensonges, télescopes...,
- Un bon exemple de l’utilisation d’une culture étrangère (ici extra-terrestre) pour réaliser la critique sociale d’une civilisation (Angleterre)
Web :
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A True Relation of the Relation of the Apparition of One Mrs. Veal, the Next Day After Her Death, to One Mrs. Bargrave, at Canterbury, the 8th of September 1705 (Relation fidèle de l’apparition d’une certaine Mme Veal, le 8 septembre 1705, lendemain de sa mort, à une Mme Bargrave, à Cantorbéry) - Daniel Defoe
Grande-Bretagne
Une histoire de fantôme.
Genre : Créatures surnaturellesDéfinition : Êtres imaginaires, généralement non maléfiques (ou à tout le moins indifférents) qui ont généralement 2 fonctions principales : - Porter des messages ou donner des indications sur la voie à suivre (des anges annonciateurs de miracles, des fantômes en expiation, des fées rappelant la morale…), - Éclairer des phénomènes inexpliqués ou incompréhensibles (des dieux pour les phénomènes météorologiques, des revenants pour des changements de températures…).
Notes :
- Considéré comme l’un des pères du journalisme moderne et un des inventeurs de l’« interview », l’auteur nous livre cette histoire de revenant sous la forme d’un récit documentaire proche de ce que l’on nomme aujourd’hui reportage.
Web :
Quelques éditions :
- Daniel Defoe, Romans, Tome II, Collection Bibliothèque de la Pléiade (No 214), 1970
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Wonders in the Sun or the Kingdom of the Birds (Les merveilles dans le soleil ou Le royaume des oiseaux) - Thomas d’Urfey & Jean-Baptiste Draghi (pour la musique)
Grande-Bretagne
Opéra-comique représenté au théâtre de la Reine, dans Heymarket, en 1706.
Genre : ConteDéfinition : Récit d’aventures imaginaires destiné à distraire, à instruire en amusant. Conte de fées. (Trésor de la langue française). Le conte est un récit de fiction généralement assez bref qui relate au passé les actions, les épreuves, les péripéties vécues par un personnage (ou parfois un groupe de personnages) (Cours autodidactiques de français écrit)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Ce poète et musicien anglais, célèbre en son temps, écrit cet opéra-comique comme la « suite » de L’homme dans la Lune de Godwin. Les personnages principaux du roman de Godwin y sont d’ailleurs présents.
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Le Diable boiteux - Alain René Le Sage
France
Un jeune étudiant libère de la fiole de verre où il était emprisonné par un sortilège, un monstrueux cupidon (Le Diable boiteux) qui, en échange, lui promet de lui révéler les secrets du monde, les défauts des hommes, leur ridicule et leur malice. Tout deux s’envolent par-dessus les toits qui, comme par enchantement, disparaissent pour mieux révéler les secrets enfermés.
Genre : Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…).
Notes :
- Ce roman satirique a été inspiré à Le Sage par l’ouvrage El diablo cojuelo, de Louis Velez de las Dueñas y Guevara.
Web :
Quelques éditions :
- L’édition originale comporte un frontispice gravé de Magdeleine Horthemels.
- Le diable boiteux, illustré par Tony Johannot, précédé d’une notice sur Le Sage par Jules Janin, Ernest Bourdin, 1840 (première édition avec les illustrations de Tony Johannot)
- Le Diable boiteux, London, Pierre van Cleef, 1758, (nouvelle édition corrigée, refondue et ornée de figures)
- Le Diable boiteux, Flammarion GF Littérature Française, 2004
Disponible sur Le Beau Livre.com :
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Histoire et aventures de Duncan Campbell (Life and Adventures of Mr. Duncan Campbell) - Daniel Defoe
Royaume-Uni
Ce récit relate la vie d’un sourd-muet officiant à Londres comme diseur de bonne aventure, et dont les prédictions défraient la chronique.
Genre : ParanormalDéfinition : Phénomènes (souvent psychiques) d’apparence extra-normale (perception extra-sensorielle, prémonition…) dont l’existence même est contestée et qui ne pourraient être expliqués que par l’intervention de forces inconnues (Trésor de la langue française). Généralement le paranormal est utilisé de 2 façons dans la littérature de l’imaginaire : Soit par opposition (le phénomène paranormal se manifeste dans un environnement très banal et ordinaire) soit par intégration (le phénomène est banal et accepté de tous).
Quelques éditions :
- The History of the Life and Adventures of Mr. Duncan Campbell, printed for E. Curll: and sold by W. Mears and T. Jauncy, W. Meadows, A. Bettesworth, W. Lewis, and J. Graves, 1720,
- Histoire et aventures de Duncan Campbell, traduit par André Fayot, éd. José Corti, Collection Merveilleux N°22, 2003 (c’est la seule traduction française à notre connaissance)
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Voyages de Gulliver (Gulliver’s Travels) - Jonathan Swift
Irlande
Cette satire fantastique raconte les voyages épiques de Lemuel Gulliver, un chirurgien embarqué sur un navire et qui, après un naufrage, se trouve confronté à divers peuples dont il s’applique à décrire la société et les mœurs.
Genre : Créatures surnaturellesDéfinition : Êtres imaginaires, généralement non maléfiques (ou à tout le moins indifférents) qui ont généralement 2 fonctions principales : - Porter des messages ou donner des indications sur la voie à suivre (des anges annonciateurs de miracles, des fantômes en expiation, des fées rappelant la morale…), - Éclairer des phénomènes inexpliqués ou incompréhensibles (des dieux pour les phénomènes météorologiques, des revenants pour des changements de températures…)., Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science)., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- Excellent exemple de l’utilisation de l’imaginaire pour faire, par la description de sociétés étrangères, la satire de sa propre société,
- Ce texte contient le premier « ordinateur » de l’histoire de la littérature : l’ordinateur mécanique « The Engine ».
Web :
Quelques éditions :
- Ouvrage publié pour la première fois, anonymement, en 1726.
- Voyages de Gulliver, traduction en français par M. l’Abbé Desfontaines, Paris, Gabriel Martin, 1727 (première traduction en français)
- Voyages de Gulliver : dans des contrées lointaines, Traduction nouvelle par M. l’Abbé Desfontaines, précédée d’une notice biographique et littéraire par Walter Scott, Paris, Garnier frères, 1841
- Voyages de Gulliver, Traduction nouvelle et complète par Bernard-Henri Gausseron, Paris, A. Quantin, 1884
- Voyages de Gulliver, version nouvelle d’après J. Swift, abrégée à l’usage de la jeunesse par Étienne Ducret, Paris, C.S. de Théophile Lefèvre et Émile Guérin, 1887
- Voyages de Gulliver, traduction nouvelle par A. Hannedouche, Inspecteur de l’Enseignement primaire, Paris, Ch. Delagrave, 1894
- Voyages de Gulliver in Jonathan Swift, sous la direction d’Émile Pons, Gallimard, Collection Pléiade, numéro 180, 1990
Disponible sur Le Beau Livre.com :
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Le spectre amical (The Friendly Daemon) - Daniel Defoe
Royaume-Uni
Une Histoire de fantôme.
Genre : Créatures surnaturellesDéfinition : Êtres imaginaires, généralement non maléfiques (ou à tout le moins indifférents) qui ont généralement 2 fonctions principales : - Porter des messages ou donner des indications sur la voie à suivre (des anges annonciateurs de miracles, des fantômes en expiation, des fées rappelant la morale…), - Éclairer des phénomènes inexpliqués ou incompréhensibles (des dieux pour les phénomènes météorologiques, des revenants pour des changements de températures…)., ParanormalDéfinition : Phénomènes (souvent psychiques) d’apparence extra-normale (perception extra-sensorielle, prémonition…) dont l’existence même est contestée et qui ne pourraient être expliqués que par l’intervention de forces inconnues (Trésor de la langue française). Généralement le paranormal est utilisé de 2 façons dans la littérature de l’imaginaire : Soit par opposition (le phénomène paranormal se manifeste dans un environnement très banal et ordinaire) soit par intégration (le phénomène est banal et accepté de tous).
Quelques éditions :
- The Friendly Daemon: Or The Generous Apparition, Being a True Narrative of a Miraculous Cure, Newly Perform’d Upon that Famous Deaf and Dumb Gentleman, Dr. Duncan Campbel, by a Familiar Spirit that Appear'd to Him in a White Surplice, Like a Cathedral Singing Boy, J. Roberts, 1726
- Le spectre amical, in Fiction (revue) N°8, juillet 1954 (c’est la seule édition française à notre connaissance)
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Histoire du Diable (The Political History of the Devil) - Daniel Defoe
Royaume-Uni
Un essai sur le diable et son image.
Genre : Créatures maléfiquesDéfinition : Êtres maléfiques souvent formés d’une altération ou d’une dépravation d’animaux ou d’êtres humains (loup-garous, vampires…). Dans les récits de l’imaginaire ils sont souvent une projection des peurs primaires, une projection du péché, de la faute, une personnification de l’abomination., Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…).
Notes :
- Satire comique dans laquelle Defoe tourne en dérision la bêtise humaine et l’imagerie populaire qui entoure le Diable,
- L’ouvrage sera mis à l’index en 1743.
Web :
Quelques éditions :
- The Political History of the Devil: As Well Ancient as Modern: in Two Parts, printed for T. Warner, 1726
- Histoire du diable, de Daniel Defoe, Compagnie des libraires, Amsterdam, 1729
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Visum et repertum - Johannes Fluckinger
Autriche, Serbie
Sur demande de Charles VI, Empereur d’Autriche, Johannes Fluckinger, médecin militaire, mène une enquête dans la région de Belgrade et produit un rapport circonstancié connu sous le nom de Visum et repertum.
Genre : Créatures maléfiquesDéfinition : Êtres maléfiques souvent formés d’une altération ou d’une dépravation d’animaux ou d’êtres humains (loup-garous, vampires…). Dans les récits de l’imaginaire ils sont souvent une projection des peurs primaires, une projection du péché, de la faute, une personnification de l’abomination.
Notes :
- Ce rapport enquête sur le cas d’Arnold Paole, soldat autrichien mort en 1727 et revenu vampire et ayant fait de nombreuses victimes. Les corps de ces « vampires » (Arnold Paole et ses victimes ?, 13 ou 17 selon les sources) seront exhumés, décapités et brûlés,
- On peut trouver une traduction française de l’ouvrage (?), ou du moins du cas Arnold Paole, dans la revue franco-hollandaise Le Glaneur du 3 mars 1732, c’est la première apparition du mot « vampire » en français
Web :
Quelques éditions :
- Visum et Repertum über die sogenannten Vampirs, Publié par Schmidt, 1732,
- Traité sur les apparitions des esprits et sur les vampires, ou les revenants de Hongrie, de Moravie, etc., Don Calmet, 1746
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Memoirs of the Twentieth Century - Samuel Madden
Royaume-Uni
Ce texte est essentiellement composé de lettres (d’ambassadeurs anglais et du bureau britannique des affaires étrangères) toutes écrites, soi-disant, entre 1997 et 1998. Donnés au narrateur en 1728 par son « ange gardien », ces courriers décrivent une utopie future, et sont le prétexte à une satire de l’Angleterre du 18ème siècle.
Genre : Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- Du fait des implications subversives de la satire, cet ouvrage, bien qu’imprimé, n’a pas officiellement été publié en 1733 (www.c18th.com),
- Bien que non humain, l’ange gardien est parfois considéré comme le premier voyageur temporel du fait de sa capacité à remonter le temps,
- C’est le premier exemple d’objets (les courriers) voyageant dans le temps,
Web :
Quelques éditions :
- Memoirs of the twentieth century: being original letters of state under George the Sixth, Samuel Madden, London, 1733
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Le Voyage souterrain de Niels Klim (Nicolai Klimii Iter Subterreanaeum) - Ludvig Holberg
Danemark
L’auteur nous conte l’histoire d’un homme qui, après être tombé dans une faille, découvre un monde souterrain peuplé d’êtres extraordinaires et d’étranges nations.
Genre : Créatures surnaturellesDéfinition : Êtres imaginaires, généralement non maléfiques (ou à tout le moins indifférents) qui ont généralement 2 fonctions principales : - Porter des messages ou donner des indications sur la voie à suivre (des anges annonciateurs de miracles, des fantômes en expiation, des fées rappelant la morale…), - Éclairer des phénomènes inexpliqués ou incompréhensibles (des dieux pour les phénomènes météorologiques, des revenants pour des changements de températures…)., Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…).
Notes :
- À la fois satire politique et religieuse de son époque, cette œuvre, écrite en latin, a d’abord été publiée anonymement à l’étranger.
Web :
Quelques éditions :
- Nicolai Klimii iter subterraneum, Svmptibvs Iacobi Prevssii, 1741
- Le Voyage souterrain de Niels Klim, Traduction d’Eléazar de Mauvillon revue par Gilles-Gérard Arlberg, éd. Stock, 1949
- Le Voyage souterrain de Niels Klim, Traduit du danois par Priscille Ducet, éd. José Corti, Collection Merveilleux, numéro 14, 2001
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Die geschwinde Reise auf dem Lufft-Schiff nach der Oberen Welt, welche jüngsthin fünff Personen angestellet (Le Rapide Voyage dans le monde supérieur effectué tout récemment par cinq personnes à bord d’un aérostat) - Eberhard Christian Kindermann
Allemagne
L’auteur, astronome amateur, imagine un voyage sur la première lune de Mars.
Genre : ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science)., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- Ce texte est généralement considéré comme le premier récit de science-fiction de langue allemande, et comme le premier texte faisant état d’un voyage dans l’espace en direction de la planète Mars,
- Le monde de Mars y est présenté comme une utopie religieuse dans laquelle les Martiens communiquent directement avec Dieu, sans l’intercession de la Bible.
Web :
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Dissertations sur les apparitions des anges, des démons et des esprits, et sur les revenants et vampires de Hongrie, de Bohême, de Moravie et de Silésie - Don Augustin Calmet
France
Sur demande des autorités ecclésiastiques, l’auteur entreprend de relever toutes les légendes, cas connus, rapports officiels et comptes-rendus d’esprits, revenants et autres vampires.
Genre : Créatures maléfiquesDéfinition : Êtres maléfiques souvent formés d’une altération ou d’une dépravation d’animaux ou d’êtres humains (loup-garous, vampires…). Dans les récits de l’imaginaire ils sont souvent une projection des peurs primaires, une projection du péché, de la faute, une personnification de l’abomination., Créatures surnaturellesDéfinition : Êtres imaginaires, généralement non maléfiques (ou à tout le moins indifférents) qui ont généralement 2 fonctions principales : - Porter des messages ou donner des indications sur la voie à suivre (des anges annonciateurs de miracles, des fantômes en expiation, des fées rappelant la morale…), - Éclairer des phénomènes inexpliqués ou incompréhensibles (des dieux pour les phénomènes météorologiques, des revenants pour des changements de températures…)., ParanormalDéfinition : Phénomènes (souvent psychiques) d’apparence extra-normale (perception extra-sensorielle, prémonition…) dont l’existence même est contestée et qui ne pourraient être expliqués que par l’intervention de forces inconnues (Trésor de la langue française). Généralement le paranormal est utilisé de 2 façons dans la littérature de l’imaginaire : Soit par opposition (le phénomène paranormal se manifeste dans un environnement très banal et ordinaire) soit par intégration (le phénomène est banal et accepté de tous).
Notes :
- Sur demande des autorités ecclésiastiques, l’auteur entreprend de relever toutes les légendes, cas connus, rapports officiels et comptes-rendus d’esprits, revenants et autres vampires.
Web :
Quelques éditions :
- Dissertations sur les apparitions des anges, des démons et des esprits, et sur les revenants et vampires de Hongrie, de Bohême, de Moravie et de Silésie, Paris, de Bure l’aîné, 1746
- Traité sur les apparitions des esprits et sur les vampires ou les revenans de Hongrie, de Moravie, et de Silésie, Paris, de Bure l’aîné, 1751
- Dissertation sur les revenants en corps, les excommuniés, les oupirs ou vampires, brucolaques (1751), éditions Jérôme Millon, collection Atopia, 1998
-
Les bijoux indiscrets - Denis Diderot
France
Recueil de trente essais dans lesquels le sultan Mangogul du Congo fait parler le sexe des femmes grâce à un anneau magique reçu du génie Cucufa.
Genre : Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…).
Notes :
- Ce roman libertin fut publié anonymement,
- Bien qu’étant le plus célèbre texte développant l’idée du sexe qui parle, cette idée semble apparaître en littérature dès le 14ème siècle dans un fabliau attribué à Garin titré Le chevalier qui fist parler les cons,
- Un an avant le texte de Diderot (1747) Anne-Claude-Philippe de Caylus écrit Nocrion, conte allobroge dans lequel, grâce à une intervention magique, le sexe d’une femme parle.
Web :
Quelques éditions :
- Le chevalier qui fist parler les cons, in Fabliaux ÉrotiquesCollectif, Paris, Librairie générale française, collection Lettres gothiques, 1997
- Nocrion conte allobroge d’après l’édition originale de 1747 (...) suivi du fabliau de Garin le Chevalier qui faisoit parler les c... et c. ls, Collectif, Bruxelles, Gay et Doucé, 1881
- Les Bijoux indiscrets, Mr. D***, Amsterdam, Marc-Michel Rey, 1748
- Les bijoux indiscrets in Œuvres romanesques, Denis Diderot, Paris, Garnier, 1962
-
A Narrative of the Life and Astonishing Adventures of John Daniel, who experienced the most Surprising Adventures (Un récit de la vie et des aventures surprenantes de John Daniel, qui a vécu les aventures les plus surprenantes) - Morris Ralph (attribué à)
Angleterre
Ce texte nous conte les aventures de John Daniel, naufragé sur une île qui semble déserte. Il y rencontre une femme avec laquelle il se marie, fonde une famille et une nouvelle civilisation. Seul un de leur fils, ne souhaitant pas devenir père, déploiera toute son énergie à inventer une machine volante qui leur permettra de voyager vers la Lune.
Genre : ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science)., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- La machine inventée par Jacob se déplace à la façon d’une méduse.
Quelques éditions :
- A Narrative of the Life and Astonishing Adventures of John Daniel, Printed for M. Cooper, at the Globe in Paternoster-Row, 1751
- The life and astonishing transactions of John Daniel : who experienced the most Surprising Adventures, London: S. Fisher, 1801
- A Narrative of the Life and Astonishing Adventures of John Daniel, Reprint of the 1751 ed. printed for M. Cooper, at the Globe in Paternoster-Row, London, 1975
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Les Hommes volans ou les Aventures de Peter Wilkins (The Life and adventures of Peter Wilkins a cornish man) - Robert Paltock
Angleterre
À la fois roman maritime, voyage imaginaire et utopie, il raconte l’histoire d’un jeune Anglais en rupture avec son pays et qui, après bien des aventures - pirateries, naufrage, cannibalisme - aboutira au pays des hommes volants : il y refera sa vie et leur apportera « les bienfaits de la civilisation » (in Recueil de préfaces de romans du XVIIIe siècle, Par Christian Angelet et Jan Herman).
Genre : AventureDéfinition : Ce genre semble descendre du roman espagnol des XVIe et XVIIe siècles, dit picaresques (de « picaro » : aventurier, vaurien), dans lequel le héros, aux qualités peu nombreuses mais exagérées (force, ruse…) rencontre le long de ses périples toutes sortes d’obstacles (ennemis, énigmes…). Les histoires d’aventure ont pour but principal de dépayser, faire frémir et exalter l’imagination (western, voyages, histoires de cape et d’épée, de pirates…)., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- Contrairement à beaucoup d’utopie, il n’y a pas ici d’exaltation d’un ailleurs édénique qui serait supérieur à la « civilisation » puisque le narrateur se présente comme un missionnaire du progrès et des lumières.
Web :
Quelques éditions :
- The Life and adventures of Peter Wilkins a cornish man, Dublin, G. Faulkner, 1751
- Les Hommes Volans, ou les Aventures de Pierre Wilkins, Traduites De L’Anglois, & Ornées De Figures En Taille-Douce, Première édition française, traduit par Philippe Florent de Puysieux. À Londres et se vend à Paris, Chez la Veuve Brunet, 1763
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Micromegas - Voltaire
France
Ce conte philosophique décrit la visite de la Terre par un être venue d’une planète de l’étoile Sirius nommé Micromégas et de son compagnon de la planète Saturne.
Genre : Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Un des plus célèbres exemples d’utilisation de l’imaginaire comme vecteur d’une critique satirique (ici de la religion)
Web :
Quelques éditions :
- Le Micromégas: de Mr. de Voltaire, avec une Histoire de croisades & un nouveau plan de l’histoire de l’esprit humain, Publié par imprimé pour J. Robinson, et W. Meyer, 1752
- Romans et contes de Voltaire, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1979
Disponible sur Le Beau Livre.com :
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Reign of King George VI. 1900-1925, An imaginary history of England at the beginning of the twentieth century (Le règne du roi George VI. 1900-1925, Une histoire imaginaire de l’Angleterre au début du XXe siècle) - Samuel Madden
Angleterre
« Cette histoire imaginée de l’Angleterre au début du 20e siècle, décrit la manière dont un “roi philosophe” a conduit l’Angleterre à la suprématie dans le monde entier. Ce faisant, il a apporté de nombreuses réformes importantes, la plupart d’entre elles visent à apporter la prospérité aux habitants des îles britanniques, mais incidemment à faire de même pour d’autres, à la fois contrôlés et influencés » (Arthur O. Lewis).
Genre : AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia)., DystopieDéfinition : L’origine vraisemblable de ce néologisme se trouve dans la contre-utopie Le monde tel qu’il sera d’Émile Souvestre, publié en 1846, premier texte faisant clairement état d’une Utopie non-idéale. La dystopie décrit une société où la « perfection » devient cauchemars, où le système clos devient prison. Deux œuvres essentielles en sont l’archétype : Le meilleur des mondes, d’Aldous Huxley, 1932 et 1984, de George Orwell, 1949., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Quelques éditions :
- The Reign of King George VI, W. Nicoll, 1763
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Le Château d’Otrante, histoire gothique, (The Castle of Otranto, a Gothic Story) - Horace Walpole
Angleterre
Manfred, Prince d’Otrante, a deux enfants : un fils et une fille. Son fils meurt écrasé sous un heaume géant tombé du ciel. Afin d’avoir un autre héritier mâle, Manfred souhaite épouser en seconde noce celle qu’il destinait à son fils décédé. Ce second mariage sera perturbé par une série d’événements surnaturels.
Genre : ConteDéfinition : Récit d’aventures imaginaires destiné à distraire, à instruire en amusant. Conte de fées. (Trésor de la langue française). Le conte est un récit de fiction généralement assez bref qui relate au passé les actions, les épreuves, les péripéties vécues par un personnage (ou parfois un groupe de personnages) (Cours autodidactiques de français écrit)., Créatures surnaturellesDéfinition : Êtres imaginaires, généralement non maléfiques (ou à tout le moins indifférents) qui ont généralement 2 fonctions principales : - Porter des messages ou donner des indications sur la voie à suivre (des anges annonciateurs de miracles, des fantômes en expiation, des fées rappelant la morale…), - Éclairer des phénomènes inexpliqués ou incompréhensibles (des dieux pour les phénomènes météorologiques, des revenants pour des changements de températures…)., ParanormalDéfinition : Phénomènes (souvent psychiques) d’apparence extra-normale (perception extra-sensorielle, prémonition…) dont l’existence même est contestée et qui ne pourraient être expliqués que par l’intervention de forces inconnues (Trésor de la langue française). Généralement le paranormal est utilisé de 2 façons dans la littérature de l’imaginaire : Soit par opposition (le phénomène paranormal se manifeste dans un environnement très banal et ordinaire) soit par intégration (le phénomène est banal et accepté de tous).
Notes :
- Cet ouvrage est considéré comme le premier roman gothique connu,
- Il est également considéré comme l’un des 5 plus célèbres romans gothiques (avec Les Mystères d’Udolphe ; Vathek ; Le Moine ; Frankenstein),
- L’édition originale du Château d’Otrante a été faussement présentée par son auteur comme la traduction d’un manuscrit imprimé à Naples en 1529
Web :
Quelques éditions :
- The Castle of Otranto, a Gothic Story, Printed for William Bathoe in the Strand and Thomas Lowndes in Fleet-Street, 1765
- Le château d’Otrante histoire gotique, Traduit par Dominique Corticchiato, édition José Corti, Collection romantique N°4, 1948
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L’an 2440, rêve s’il en fut jamais - Louis-Sebastian Mercier
France
Le narrateur, après une discussion avec un Anglais qui lui montre toutes les tares de la société française, s’endort et se réveille, après avoir dormi six cent soixante-dix ans, en 2440. Il découvre alors un monde de sagesse et de raison...
Genre : AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia)., Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- Le succès rencontré en librairie par l’An 2440, fut extraordinaire. Douze ans plus tard, il avait connu pas moins de vingt éditions et se voyait traduit en italien, allemand et anglais,
- Cet ouvrage est considéré comme le premier roman d’anticipation français,
- Le gouvernement interdit l’ouvrage, le considérant comme un pamphlet contre la société existante,
- Premier « voyage » (Sommeil) vers le futur,
Web :
Quelques éditions :
- L’An 2440 : rêve s’il en fut jamais, Paris, La Découverte, 1999
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Le Diable amoureux - Jacques Cazotte
France
Alvare, jeune Espagnol en garnison à Naples, chasse l’ennui en se consacrant à l’étude des sciences occultes. Il invoque le Diable dans une grotte des ruines de Portici. Celui-ci apparaît sous la forme d’un horrible chameau, puis d’une chienne, d’un page, d’une cantatrice et enfin d’une ravissante jeune fille, Biondetta, qui va l’entraîner à Venise où elle prendra le temps de le séduire pour lui transmettre son savoir et faire de lui le roi du monde...
Genre : Créatures maléfiquesDéfinition : Êtres maléfiques souvent formés d’une altération ou d’une dépravation d’animaux ou d’êtres humains (loup-garous, vampires…). Dans les récits de l’imaginaire ils sont souvent une projection des peurs primaires, une projection du péché, de la faute, une personnification de l’abomination.
Notes :
- Jacques Cazotte est souvent considéré comme le premier écrivain fantastique français,
- Ayant pris parti contre la Révolution française, il périra sur l’échafaud
Web :
Quelques éditions :
- Le Diable amoureux, nouvelle espagnole, par Jacques Cazotte, Naples, Paris, Le Jay, 1772
- Le diable amoureux in Œuvres badines et morales, historiques et philosophiques, Cazotte Jacques, Chez Batien, 1817
- Le diable amoureux - Roman fantastique, précédé de sa vie, de son procès, et de ses prophéties et révélations par Gérard de Nerval, Paris, Ganivet, 1845
Disponible sur Le Beau Livre.com :
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La Découverte australe par un homme volant ou le Dédale français - Nicolas-Edme Restif de la Bretonne
France
Le héros Victorin, après avoir établi sa petite société idéale sur le Mont Inaccessible dans le Dauphiné, la déplace dans les terres australes, dans l’île Christine, proche de la Patagonie. Lui-même, son fils Alexandre, ses petits-fils, tous héros volants, visitent les îles australes peuplées d’une humanité inférieure à demi animale qu’ils colonisent. Et la découverte finale de la Mégapatagonie offre l’utopie parfaite (in Le voyage dans le Pacifique de Bougainville à Giraudoux, Par Éliane Gandin).
Genre : Animaux FantastiquesDéfinition : Animaux irréels ou mythiques, généralement dotés d’attributs inhabituels et/ou de pouvoirs disproportionnés. Leur utilité dans les récits de l’imaginaire permet d’en dégager trois types principaux : --> Les animaux symboles de puissance/pouvoir : Ils peuvent incarner les forces de la nature, du bien et du mal, --> Les animaux symboles d’épreuve/initiation : Ils sont un obstacle pour le héros dans sa quête, une épreuve que le personnage doit traverser pour accéder à un niveau supérieur, --> Les animaux symboles d’onirisme : Ils sont la personnification d’un espoir, d’un ailleurs meilleur, d’un lieu magique., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Quelques éditions :
- La découverte australe par un homme volant ou le Dédale français, Leipsick (Paris), Vve Duchesne, 1781
- La découverte australe par un homme volant, réimpression de l’édition de Leipzig de 1781, Slatkine Reprints, Paris-Genève, 1979
- La découverte australe par un homme volant ou le Dédale français, préface de Jacques Lacarrière, in Voyages aux pays de nulle part, Paris, Robert Laffont (Bouquins), 1990
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Anno 7603 - Johan Herman Wessel
Danemark, Norvège
Les deux personnages principaux, Leander et Julie, sont déplacés vers l’avenir (en 7603) par une bonne fée. Dans cet avenir les rôles sexuels sont inversés : les hommes agissent comme les femmes et les femmes comme les hommes. Seules les femmes ont le droit de porter une arme, servir comme soldats, boire et se battre.
Genre : Allégorie fantastiqueDéfinition : Mode d’expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale, par une image ou un récit utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et/ou à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia)., Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…).
Notes :
- Il s’agit d’une comédie en 6 actes qui n’a semble-t-il jamais été jouée,
- Il s’agit du premier exemple connu dans la littérature d’un voyage physique dans le temps,
Web :
Quelques éditions :
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Vathek - William Thomas Beckford
Angleterre
Histoire (imaginaire et romancée) de la vie du calife Al-Wathiq qui abjure l’islam et commet des actes immoraux dans l’espoir d’acquérir des pouvoirs surnaturels. Mais il n’obtiendra que sa chute en enfer.
Genre : Allégorie fantastiqueDéfinition : Mode d’expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale, par une image ou un récit utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et/ou à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., Créatures surnaturellesDéfinition : Êtres imaginaires, généralement non maléfiques (ou à tout le moins indifférents) qui ont généralement 2 fonctions principales : - Porter des messages ou donner des indications sur la voie à suivre (des anges annonciateurs de miracles, des fantômes en expiation, des fées rappelant la morale…), - Éclairer des phénomènes inexpliqués ou incompréhensibles (des dieux pour les phénomènes météorologiques, des revenants pour des changements de températures…).
Notes :
- Cet ouvrage est considéré comme l’un des 5 plus célèbres romans gothiques (avec Le Château d’Otrante ; Les Mystères d’Udolphe ; Le Moine ; Frankenstein),
- Il fut rédigé en trois jours et deux nuits d’affilée en 1782. Son auteur avait alors 22 ans,
- Il fut écrit en langue française, mais publié pour la première fois, traduit en anglais, en 1786.
Web :
Quelques éditions :
- Vathek, Lausanne, Isaac Hignou, 1787 & Vathek, Paris, Poinçot, 1787 (premières éditions en français, langue originale de l’ouvrage)
- Vathek et ses épisodes, Préface de Didier Girard, Paris, Joseph Corti, 2003
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