L’imaginaire
Fantastique et Science-Fiction dans la littérature ancienne
L’Époque Contemporaine - XIXè siècle de 1792 à 1900
3ème partie : de 1886 à 1900
Dates retenues d’un point de vue académique français : à partir de 1792 (Chute de l’Ancien Régime)
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CLASSEMENT RÉALISÉ selon la date la plus ancienne connue : celle de la rédaction (parfois supposée) ou celle d’édition, sous cette forme :
- Le Titre - L’Auteur,
Le Pays,
Une trés courte description,
Genre(s) :
auxquels se rattache l’œuvre,
Notes :
Web :
- Liens Web sur l’oeuvre et/ou l’auteur, s’il y a lieu,
Quelques éditions :
- Édition originale, éditions remarquables, éditions modernes...,
Un lien vers l’ouvrage lorsqu’il est disponible dans notre catalogue
Ou un lien de recherche sur le méta-moteur Maxichoice
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Les informations ou dates incertaines sont assorties du signe : (?) Les titres des textes sont en gras et les titres des revues en italique
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L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde) - Robert Louis Stevenson
Royaume-Uni
Gabriel John Utterson, un notaire, enquête sur le lien troublant entre Edward Hyde et le docteur Henry Jekyll. Le Docteur Jekyll est un philanthrope obsédé par sa double personnalité, il met au point une drogue pour séparer son bon côté de son mauvais...
Genre : Allégorie fantastiqueDéfinition : Mode d’expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale, par une image ou un récit utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et/ou à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., Créatures maléfiquesDéfinition : Êtres maléfiques souvent formés d’une altération ou d’une dépravation d’animaux ou d’êtres humains (loup-garous, vampires…). Dans les récits de l’imaginaire ils sont souvent une projection des peurs primaires, une projection du péché, de la faute, une personnification de l’abomination.
Notes :
- Considérée comme une œuvre majeure dans le fantastique d’épouvante, ce texte est aussi vu comme une allégorie sur l’hypocrisie victorienne,
- Il s’agit d’une des œuvres fantastiques les plus adaptées au cinéma.
Web :
Quelques éditions :
- Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde, Robert Louis Stevenson, Londres, Longmans, Green & co., janvier 1886
- Dr Jekyll et Mr Hyde, par Robert Louis Stevenson, Traduit de l’anglais par Armel Guerne, Libretto, 2010
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Le Horla - Guy de Maupassant
France
Dans un asile le Dr Marrande présente à des confrères le cas extraordinaire d’un homme qui est venu demander son internement volontaire. Le patient est persuadé qu’un être invisible et maléfique vit à ses côtés.
Genre : Créatures maléfiquesDéfinition : Êtres maléfiques souvent formés d’une altération ou d’une dépravation d’animaux ou d’êtres humains (loup-garous, vampires…). Dans les récits de l’imaginaire ils sont souvent une projection des peurs primaires, une projection du péché, de la faute, une personnification de l’abomination.
Notes :
- Avant la parution de ce texte, l’auteur fit paraître en 1885 Lettre d’un fou, généralement considéré comme la première version du Horla,
- Avec Lettre d’un fou, il existe trois versions de l’histoire,
- D’aucuns voient les prémisses de cette œuvre dans le texte Un fou ? paru dans Le Figaro du 1er septembre 1884 (Le texte sur Athena).
Web :
Quelques éditions :
- Lettre d’un fou, Sous le pseudonyme de Maufrigneuse, in Le Gil Blas, 17 février 1885
- Le Horla, Guy de Maupassant, in Le Gil Blas, 26 octobre 1886 (première version sous ce titre)
- Le Horla, Guy de Maupassant, in Le Horla (recueil), Paris, Ollendorff, 1887 (deuxième version sous ce titre)
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L’Ève future - Villiers de l’Isle-Adam
France
Lord Ewald est amoureux d’une femme d’une grande beauté, la jeune comédienne Alicia Clary. Hélas, celle-ci est une égoïste à l’esprit médiocre. Devant son désarroi, son ami, le célèbre inventeur Thomas Edison, lui propose de créer une femme artificielle, une « Andréïde », créature mécanique qui serait le sosie de sa bien-aimée mais serait aussi dotée d’esprit et d’une grande sensibilité...
Genre : ParanormalDéfinition : Phénomènes (souvent psychiques) d’apparence extra-normale (perception extra-sensorielle, prémonition…) dont l’existence même est contestée et qui ne pourraient être expliqués que par l’intervention de forces inconnues (Trésor de la langue française). Généralement le paranormal est utilisé de 2 façons dans la littérature de l’imaginaire : Soit par opposition (le phénomène paranormal se manifeste dans un environnement très banal et ordinaire) soit par intégration (le phénomène est banal et accepté de tous)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Premier roman mettant en scène une machine (un robot) construit à l’image d’un être humain,
- Le terme « Andréïde » est l’ancêtre d’« Androïde »,
- Le roman emprunte aussi au fantastique lorsque pour donner une âme à sa création, Edison use de spiritisme et de métempsychose.
Web :
Quelques éditions :
- Ève future, in La Vie Moderne, publication en feuilleton du 18 juillet 1885 au 27 mars 1886
- L’Ève future, Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, de Brunhoff, mai 1886
- L’Ève future, Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, Flammarion, Paris, 2008
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La guerre au vingtième siècle - Albert Robida
France
Ce texte, abondamment illustré par l’auteur, se place en 1945 et nous conte l’histoire de Fabius Molinas, un Toulousain, mobilisé alors que se déclare une guerre. Canonnier à bord de l’aéronef l’Épervier, celui-ci est entraîné dans une succession d’aventures picaresques.
Genre : AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia)., ParanormalDéfinition : Phénomènes (souvent psychiques) d’apparence extra-normale (perception extra-sensorielle, prémonition…) dont l’existence même est contestée et qui ne pourraient être expliqués que par l’intervention de forces inconnues (Trésor de la langue française). Généralement le paranormal est utilisé de 2 façons dans la littérature de l’imaginaire : Soit par opposition (le phénomène paranormal se manifeste dans un environnement très banal et ordinaire) soit par intégration (le phénomène est banal et accepté de tous)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- L’auteur reprend dans ce texte nombre des inventions qu’il a décrit dans ses textes antérieurs. Il y ajoute quelques « nouveautés » comme les mines anti-personnelles ou les escouades de médiums (!) chargés d’endormir l’ennemi sur le champ de bataille,
- Bien que destiné à un jeune public, le lecteur moderne ne manquera pas de goûter à l’humour noir qui parsème le texte,
- L’auteur écrira 3 textes ayant pour titre La guerre au vingtième siècle, celui-ci est le troisième.
Web :
Quelques éditions :
- La Guerre au Vingtième Siècle, Albert Robida, Decaux, 1887
- La Guerre au Vingtième SiècleAlbert Robida, Tallandier, 1891
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Le futur antérieur (Looking Backwards) - Edward Bellamy
États-Unis d’Amérique
« (...) C’était demain dresse le portrait d’une société humaniste du XXIe siècle dans laquelle un jeune Bostonnais prospère du XIXe siècle, Julian West, est mystérieusement transporté. Il passe alors d’un monde de conflits et d’indigence à un univers de paix et d’abondance : dans le Boston où il s’éveille règnent l’harmonie, la coopération, la justice et la démocratie, le plein emploi et la prospérité. » (4ème de couverture, éditions Lux 2007).
Genre : AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science)., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- Il s’agit d’un des romans les plus lus du XIXe siècle,
- Il a été traduit en français de nombreuses fois sous différents titres (au moins 7 à ce jour),
- On trouve dans l’ouvrage de nombreuses idées d’économie étatiste soutenues plus tard par les mouvements socialistes,
- Parmi les idées de l’auteur ayant été appliquées on trouve la carte de crédit, l’économie redistributive, l’adaptation du temps de travail en fonction de la pénibilité, ou encore la création d’une organisation des nations en vue de préserver la paix,
Web :
Quelques éditions :
- Cent ans après, Edward Bellamy, traduction de Paul Rey, préface de Théodore Reinach, Paris, E. Dentu, 1891
- Seul de son siècle, en l’an 2000, Edward Bellamy, traduction et préface de G. Combes de Lestrade, Paris, Guillaumin, 1891
- En l’An 2000, Edward Bellamy, traduction de A. Berry, Paris, Éditions Flammarion, 1893
- Looking Backward (En l’An 2000), Edward Bellamy, traduction de Madame Poynter-Redfern, Paris, Éditions Flammarion, 1898
- Le Monde en l’an 2000, Edward Bellamy, traduction anonyme, paru in L’Œuvre du 21/11/1919 au 02/01/1920
- C’était demain, Edward Bellamy, Éditions Lux, collection Orphée, 2007
- Le futur antérieur, Edward Bellamy, Éditions L’Âge d’Homme, 2008
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L’étrange manuscrit trouvé dans un cylindre de cuivre (A Strange MS Found in a Copper Cylinder) - James de Mille
Canada
Lu et commenté par 4 savants doutant de sa véracité, le texte est présenté sous la forme d’un manuscrit écrit par un dénommé Adam More qui nous narre ses aventures dans l’Antarctique qui le mènent jusqu’au pays perdu des Kosekins, miroir inversé et grotesque de nos sociétés, d’où il tentera de s’échapper avec sa bien-aimée sur le dos d’un dragon volant.
Genre : DystopieDéfinition : L’origine vraisemblable de ce néologisme se trouve dans la contre-utopie Le monde tel qu’il sera d’Émile Souvestre, publié en 1846, premier texte faisant clairement état d’une Utopie non-idéale. La dystopie décrit une société où la « perfection » devient cauchemars, où le système clos devient prison. Deux œuvres essentielles en sont l’archétype : Le meilleur des mondes, d’Aldous Huxley, 1932 et 1984, de George Orwell, 1949., FantasyDéfinition : Mot dérivé du français « fantaisie », Œuvre où l’imagination se donne libre cours sans souci des règles formelles (Trésor de la langue française) et de l’anglais « fantasia », fictions imaginatives mettant en scène des personnages grotesques dans des lieux étranges, appelées aussi fantasy fiction (Merriam-Webster Dictionary).
Sont généralement considérées, aujourd’hui, comme relevant de ce genre, les œuvres imaginaires empruntant tout ou partie des éléments suivants : --> réatures extraordinaires (elfes, fées, dragons, divinités personnifiées…), --> Héros archétypaux (chevaliers, barbares…), --> Cadre imaginaire de type médiéval, --> Présence de folklores légendaires (antique, celtique, nordique…).
On trouve au sein du genre différents courants tels la Dark Fantasy, la Light Fantasy, la Romantic Fantasy…, Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Ouvrage publié 8 ans après la mort de son auteur,
- Un des premiers textes influencés par la théorie de la Terre creuse de John Symmes,
- Souvent considéré comme la première œuvre de Fantasy canadienne.
Web :
Quelques éditions :
- L’étrange manuscrit trouvé dans un cylindre de cuivre (A Strange MS Found in a Copper Cylinder, 1888), de James de Mille, Paris, Éditions Michel Houdiard, 2009
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Un Yankee à la cour du roi Arthur (A Connecticut Yankee in King Arthur's Court) - Mark Twain
États-Unis d’Amérique
Dans ce roman satirique, l’auteur imagine qu’un yankee, prototype de l’entrepreneur américain du début de l’ère industrielle, est projeté 13 siècle dans le passé, et se retrouve à la cour du roi Arthur.
Genre : Satire fantastiqueDéfinition : Satire – Écrit dans lequel l’auteur fait ouvertement la critique d’une époque, d’une politique, d’une morale ou attaque certains personnages en s’en moquant (Trésor de la langue française) – utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- L’ouvrage a plusieurs fois été adapté à l’écran, en particulier au cinéma en 1949 avec Bing Crosby dans le rôle titre,
- Si l’on omet An Anachronism... de 1838 dans lequel le voyage est peut-être un rêve, il s’agit là du premier humain voyageant dans le passé sans l’aide d’une machine,
Web :
Quelques éditions :
- A Connecticut yankee in king Arthur's court, by Mark Twain, Charles L. Webster and Co, 1889
- Un yankee à la cour du roi Arthur, Mark Twain, Terre de brume, 1994
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Aventures Extraordinaires d’un Savant Russe - Georges Le Faure et Henry de Graffigny
France
Ce roman d’aventure épique, paru en plusieurs volumes et devenu classique de la science-fiction, nous conte le voyage d’un groupe de personnes, menée par le savant Mickhaïl Ossipof, à travers le système solaire (et plus loin encore).
Genre : AventureDéfinition : Ce genre semble descendre du roman espagnol des XVIe et XVIIe siècles, dit picaresques (de « picaro » : aventurier, vaurien), dans lequel le héros, aux qualités peu nombreuses mais exagérées (force, ruse…) rencontre le long de ses périples toutes sortes d’obstacles (ennemis, énigmes…). Les histoires d’aventure ont pour but principal de dépayser, faire frémir et exalter l’imagination (western, voyages, histoires de cape et d’épée, de pirates…)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Premier ouvrage décrivant plusieurs voyages interplanétaires et prenant pour cadre le système solaire, il fut préfacé par Camille Flammarion, et Pierre Versins, auteur de l’Encyclopédie de l’utopie, des voyages extraordinaires et de la science-fiction, le qualifia de « première summa astronautica digne de ce nom »,
- Paru en plusieurs volumes, chacun s’intéresse à une partie précise de notre système solaire :
- 1888 Tome 1 : La lune - 1889 Tome 2 : Le Soleil et les petites planètes (Vénus, Mars) - 1891 Tome 3 : Les planètes géantes et les comètes (Jupiter, Neptune, Saturne) - 1896 Tome 4 : Le désert sidéral
- Dans ce texte (tome 2), on trouve la première exploration d’un autre satellite naturel que le nôtre, en l’occurrence Phobos (dont l’atmosphère est reliée à celle de Mars),
- Sauf erreur, il semble que ce soit la première apparition de combinaisons pressurisées dans un texte littéraire.
Web :
Quelques éditions :
- Aventures Extraordinaires d’un Savant Russe ; I La lune, G. Le Faure et H. de Graffigny, Préface de Camille Flammarion, Paris, Edinger, 1888
- Aventures Extraordinaires d’un Savant Russe ; II Le Soleil et les petites planètes, G. Le Faure et H. de Graffigny, Paris, Edinger, 1889
- Aventures Extraordinaires d’un Savant Russe ; III Les Planètes géantes et les comètes, G. Le Faure et H. de Graffigny, Paris, Edinger, 1891
- Aventures Extraordinaires d’un Savant Russe ; IV Le désert sidéral, G. Le Faure et H. de Graffigny, Paris, Edinger, 1896
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News from Nowhere (Nouvelles de nulle part) - William Morris
Royaume-Uni
Dans ce roman, le narrateur s’endort et se réveille pour se retrouver dans une société future utopique fondée sur la propriété commune des moyens de production. Dans cette société il n’y a pas de propriété privée, pas de système monétaire, aucune autorité, pas de tribunaux ni de prisons, et aucun système de classe. Il s’agit d’une société agraire qui fonctionne, car les gens trouvent du plaisir dans leur travail.
Genre : UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- L’ouvrage a été écrit en réponse au Futur antérieur (Looking Backwards) d’Edward Bellamy. Il y expose sa vision d’une société socialiste sans état (d’une certaine façon libertarienne, bien que le droit de propriété soit absent dans cette utopie), à l’opposé de la société décrite par Bellamy où l’état joue un rôle prépondérant,
- Ses idées socialistes extrêmes et son écologisme radical en font un écrivain reconnu par les mouvances de l’ « ultra-gauche » française
- L’auteur était également peintre et dessinateur. Il est considéré aujourd’hui comme l’initiateur des mouvements « Arts and Crafts » (arts décoratifs et artisanat d’art) en Grande-Bretagne, rejetant l’art standardisé de la révolution industrielle,
- Cet ouvrage est un parfait exemple de l’imaginaire comme moyen de promouvoir la vision extrême d’une société humaine.
Web :
Quelques éditions :
- News from Nowhere (or An Epoch of Rest), by William Morris, in revue Commonweal, 1890
- News from Nowhere (or An Epoch of Rest), by William Morris, NA, Boston, 1890
- News from Nowhere (or An Epoch of Rest), by William Morris, First English Edition, revised, Reeves & Turner, 1891
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Tourmalin’s Time Cheques (Les « Chèques-temps » de Tourmalin) - Thomas Anstey Guthrie (sous le pseudonyme de F. Anstey)
Royaume-Uni
Peter Tourmalin est en bateau. Il rentre d’Australie pour retrouver sa fiancée en Angleterre, et le temps du voyage additionné au décalage horaire l’ennuient profondément. Il reçoit alors une occasion unique de l’ « Anglo-Australian Joint Stock Time Bank Limited » qui lui propose de stocker le temps perdu pour une utilisation ultérieure. Il pourra, à tout moment, sur simple présentation d’un « chèque-temps » à une horloge, être ramené sur le bateau pour épuiser son temps stocké !
Genre : ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Il semble qu’il s’agisse du premier ouvrage exploitant le thème des paradoxes temporels,
Web :
Quelques éditions :
- Tourmalin’s Time Cheques (The Time Bargain), A novel by F Anstey, Heinemann and Balestier, 1891
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La Terre dans 100 000 ans - A. Vilgensofer
France
En 1900, le professeur Anima, éminent savant spécialiste de l’encéphale, trouve un fluide révolutionnaire permettant de conserver son corps en « animation suspendue ». Réveillé 100 000 ans plus tard, il découvre un monde où tout fonctionne à l’électricité.
Genre : AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science)., UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie.
Notes :
- Parmi les merveilles que découvre le savant, on peut citer :
- L’électricité abondante produite par l’exploitation de la rotation terrestre, - Les voyages par des capsules propulsées par un système d’air comprimé dans des tunnels intra-terrestres, - L’ancien Paris devenu un immense parc d’attraction...
- On découvre aussi les pratiques eugénistes et dirigistes de cette civilisation :
- Les femmes trop peu intelligentes sont stérilisées, - Les indésirables enfermés dans une lointaine prison, - Les écoliers formés selon leurs aptitudes et non selon leurs souhaits...
- Il semble qu’il s’agisse du premier cas de voyage temporel par un principe scientifique d’« animation suspendue »,
Web :
Quelques éditions :
- La terre dans cent mille ans, roman de mœurs, Tome 1 : L’île enchantée, d’A. Vilgensofer, éditions H. Simonis-Empis, 1893
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La fin du monde - Camille Flammarion
France
L’histoire débute au 25ème siècle. Dans la 1ère partie, le directeur de l’Observatoire de Paris reçoit par « téléphonoscope », un message de Mars avertissant l’humanité qu’une comète géante risque de percuter la Terre. Dans la seconde partie, « dans dix millions d’année », nous apprenons que la comète n’a pas détruit la Terre, mais que son influence sur le soleil a bouleversé son climat.
Genre : AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- L’un des personnages de la seconde partie, se nomme Omégar, homonyme de l’Omegare, dernier survivant de l’ouvrage Le dernier homme de Grainville paru en 1805 et première œuvre de fiction post-apocalyptique,
- L’œuvre est illustrée par, entre autre, un autre grand visionnaire : Albert Robida,
- Il semble qu’il s’agisse du premier ouvrage imaginant une collision entre notre planète et un objet céleste.
Web :
Quelques éditions :
- La fin du monde, de Camille Flammarion, in La Science Illustrée, du n° 314 (2 décembre 1893) au n° 339 (26 mai 1894)
- La fin du monde, de Camille Flammarion, Ernest Flammarion éditeur, 1894
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Un voyage en d’autres mondes (A Journey in Other Worlds) - John Jacob Astor
États-Unis d’Amérique
Nous sommes au XXIe siècle et, sur la Terre, les grandes entreprises utilisent des progrès incroyables de la science pour améliorer la vie de tous. Cherchant d’autres planètes habitables pour la population humaine croissante, 3 « voyageurs » prennent place dans le vaisseau spatial Callisto, propulsés par une force antigravitationnelle baptisée Apergy, et débutent un voyage mémorable au sein du système solaire. Ils vont d’abord sur Jupiter qui se révèle être un paradis sauvage, plein de bêtes menaçantes (dinosaures, mammouths...), où nos explorateurs doivent se battre pour leur vie. Puis ils se rendent sur Saturne qui se révèle habitée par les esprits venus de la Terre...
Genre : AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- C’est dans ce texte qu’apparaît pour la première fois le mot « spaceship »
- L’auteur fut l’un des hommes les plus riches au monde et un inventeur de dispositifs tels que la passerelle pneumatique, un frein de bicyclette, une machine volante, et un moteur à combustion interne,
- Il fut l’une des célèbres victimes du naufrage du Titanic.
Web :
Quelques éditions :
- A Journey in Other Worlds: A Romance of the Future, John Jacob Astor, New York, D. Appleton and Company, 1894
- Un voyage en d’autres mondes, roman de l’avenir, de John Jacob Astor, Roman traduit par Marie Dronsart, Librairie Hachette et Cie, 1895
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La machine à explorer le temps (The time machine) - Herbert George Wells
Royaume-Uni
Ce roman nous conte l’histoire d’un voyageur du temps qui, grâce à une machine de son invention, se rend en l’an 802 701. Là il rencontre une race, les Eloïs, semblant vivre en parfaite symbiose avec leur environnement. Pourtant, la nuit, les Morlocks, des sous-êtres dégénérés, sortent des profondeurs pour capturer les Eloïs...
Genre : AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- La première ébauche de ce texte est écrite en 1888, l’auteur n’a que 21 ans,
- Ce texte connaîtra plusieurs versions jusqu’à celle « définitive » publiée en 1895. C’est sur cette version que s’appuie la seule traduction française,
- Toutefois, La version de référence en anglais est celle remaniée par l’auteur en 1924,
- Il semble qu’il s’agisse du premier texte dans le quel un homme voyage dans le futur à l’aide d’une machine,
Web :
Quelques éditions :
- The Time Machine: An Invention, Herbert George Wells, London, H. Holt and Company, 1895
- La machine à explorer le temps, d’Herbert George Wells , Roman traduit par Henry D. Davray, Le Mercure de France, 1895
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Spéculations au sujet de la Terre et du Ciel, et sur Vesta (Grezy o Zemle i Nebe (i) Na Veste) - Konstantin Tsiolkovsky
Russie
Sur le modèle de la Tour Eiffel, achevée en 1889, l’auteur imagine une tour de 35 790 km de haut, qui permettrait d’amener par un ascenseur des charges en orbite géostationnaire.
Genre : AnticipationDéfinition : Au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines d’années après l’intuition initiale (Wikipedia).
Notes :
- Inventeur du concept d’ascenseur spatial,
- Premier auteur à imaginer la propulsion de fusées par des moteurs à réaction éjectant des gaz à grande vitesse permettant le déplacement dans le vide,
- Tout au long de sa carrière, il aborde nombre des problèmes liés aux voyages dans l’espace (stabilisation des engins spatiaux par gyroscope, présence d’hommes à bord de satellites, scaphandre et filin de sécurité, stations orbitales...), tant dans des mémoires scientifiques que dans des ouvrages de science-fiction (Rêves de la Terre et du Ciel, en 1895, et Au-delà de la Terre, en 1920),
- Il est aujourd’hui considéré comme le père et le théoricien de l’astronautique moderne.
Web :
Quelques éditions :
- Grezy o Zemle i Nebe (i) Na Veste » (en russe), Spéculations au sujet de la Terre et du Ciel, et sur Vesta, de Constantin Tsiolkovsky, Académie des Sciences de l’URSS, Moscou, 1959, p. 35 (publié pour la première fois en 1895)
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L’homme invisible (The Invisible Man) - Herbert George Wells
Royaume-Uni
Le savant Griffin invente une formule pour devenir invisible. Profitant de sa découverte, il sombre dans la délinquance. Menus larcins, vols, il va jusqu’à devenir meurtrier...
Genre : ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Même s’il n’est pas le premier texte à raconter l’histoire d’un homme rendu invisible par une méthode scientifique, il est sans doute le plus célèbre.
Web :
Quelques éditions :
- The Invisible Man, Herbert George Wells, London, C. Arthur Pearson, 1897
- L’homme invisible, d’Herbert George Wells , Roman traduit par Achille Laurent, Société d’éditions littéraires et artistiques, 1901
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Auf zwei Planeten (On Two Planets - Sur deux planètes) - Kurd Lasswitz
Allemagne
Écrit avant l’exploration du pôle Nord, ce texte raconte l’histoire d’un groupe d’explorateurs de l’Arctique en ballon qui découvrent une base martienne. Les protagonistes (Saltner et Grunthe) y rencontrent des Martiens (les « Nume ») qui ont colonisé la Terre des pôles. Les Martiens ne peuvent demeurer que dans une région polaire non en raison de contraintes climatiques, mais parce que leurs vaisseaux spatiaux ne peuvent pas résister à la rotation de la Terre à d’autres latitudes. S’ils ressemblent aux terriens en tous points, ils ont cependant de beaucoup plus grands yeux avec lesquels ils peuvent exprimer plus d’émotions. Ils appellent les habitants de la Terre « Petits yeux » (the small-eyed ones).
Genre : ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Ce texte semble être le premier racontant la rencontre avec des Martiens sur Terre,
- L’auteur est considéré en Allemagne comme le fondateur de la littérature de science-fiction germanophone.
Web :
Quelques éditions :
- Auf zwei Planeten, Kurd Lasswitz, ?, ?, 1897
- Two planets, A novel by Kurd Lasswitz, abridged by Erich Lasswitz, Translated by Hans H. Rudnick, Southern Illinois University Press, 1971
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Dracula - Bram Stoker
Royaume-Uni
Le jeune Jonathan Harker, un jeune clerc de notaire, est envoyé à la rencontre d’un noble de Transylvanie, le Comte Dracula. Il vient l’informer du domaine que son employeur vient d’acheter pour lui en Angleterre.
Genre : Créatures maléfiquesDéfinition : Êtres maléfiques souvent formés d’une altération ou d’une dépravation d’animaux ou d’êtres humains (loup-garous, vampires…). Dans les récits de l’imaginaire ils sont souvent une projection des peurs primaires, une projection du péché, de la faute, une personnification de l’abomination.
Notes :
- S’il n’est pas le premier texte fantastique à aborder le thème du vampire (Le Vampire de John William Polidari - 1819), il est indéniablement le plus célèbre, à tel point que le comte Dracula est devenu l’archétype du vampire.
- Son auteur le considère comme le premier de son espèce, le vampire originel.
- Le personnage de Dracula est un des plus adapté et utilisé dans le cinéma, la littérature, le théâtre, la bande dessinée et le jeu vidéo.
Web :
Quelques éditions :
- Dracula, Bram Stoker, London, Constable & Co, 1897
- Dracula, l’homme de la nuit, Bram Stoker, traduit de l’anglais par Ève et Lucie Paul-Margueritte, l’Édition française illustrée, 1920
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La guerre des mondes (The war of the worlds) - Herbert George Wells
Royaume-Uni
1894. Des astronomes sont témoins d’étranges activités à la surface de Mars, comme des flashes ou des explosions de gaz incandescent. L’étonnant phénomène se répète pendant les dix nuits suivantes puis cesse. Des météores venant de la planète rouge se dirigent bientôt vers la Terre. Le premier s’écrase en Angleterre, dans le Surrey : il s’agit d’un objet ayant la forme d’un cylindre de vingt-cinq à trente mètres. Les curieux se rassemblent autour du cratère, mais ils sont bientôt tués par une machine gigantesque sortie du cylindre (Wikipedia).
Genre : Allégorie fantastiqueDéfinition : Mode d’expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale, par une image ou un récit utilisant, pour parvenir à ses fins, des éléments empruntés au Fantastique (bestiaire, magie…) et/ou à la Science-fiction (technologies futuristes, extra-terrestres…)., ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Il semble qu’il s’agisse du premier texte littéraire racontant une invasion extra-terrestre.
- En plaçant la Grande-Bretagne, une des plus grandes puissances en cette fin de 19ème siècle, en position d’être défaite par un ennemi très puissant semblant faire peu de cas des autochtones, on peut voir dans ce texte une parabole sur le colonialisme britannique.
Web :
Quelques éditions :
- The war of the worlds, Herbert George Wells, London, Heinemann, 1898
- La guerre des mondes, H. G. Wells, Roman traduit de l’anglais par Henry-D. Davray, Mercure de France, 1900
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Edison’s Conquest of Mars (La conquête de Mars par Edison) - Garrett P. Serviss
États-Unis d’Amérique
Cet ouvrage se présente comme la suite de Fighters from Mars, qui est lui-même une réécriture (non autorisée) de la Guerre des Mondes de Wells. Situé après l’attaque martienne dévastatrice de la précédente histoire, le roman dépeint Edison à la tête d’un groupe de scientifiques développant des navires et des armes pour la défense de la Terre.
Genre : ScientifictionDéfinition : Terme inventé en 1926 par Hugo Gernback dans le numéro 1 de la revue américaine Amazing Stories. Voici la définition qu’il en donne : « Par scientifiction, j’entends les histoires du type de celle de Jules Verne, H. G. Wells et Edgar Allan Poe, de charmants récits romanesques entremêlés de faits scientifiques et de visions prophétique ». Ce mot est l’ancêtre du terme Science-fiction, il est conservé ici, car il est moins général que Science-fiction, et précise mieux l’idée d’une fiction dont le caractère scientifique (ou pseudo-scientifique) est secondaire par rapport au propos (contrairement à la Hard-science).
Notes :
- Le livre a été approuvé par Thomas Edison,
- Apparaissent pour la première fois dans cet ouvrages de nombreuses idées qui deviendront classiques dans la science-fiction,
- Première bataille spatiale, avec l’apparition de la première arme à faisceau d’énergie (disintegrator gun),
- Premières combinaisons spatiales (air-tight suits),
- Lors d’une première visite il y a 9000 ans, les Martiens construisent en Égypte les pyramides et le Sphinx (une représentation de leur leader) et enlèvent des humains (premiers enlèvements par des extra-terrestres – alien abductions) qu’ils réduiront en esclavage,
- Lors de son voyage vers Mars, l’armada terrienne découvre un astéroïde d’or avec une mine martienne (Première évocation d’une exploitation minière d’astéroïde),
- Plus tard, les œuvres qui, comme cet ouvrage, mettent en scène des génies scientifiques seront classées sous l’appellation d’édisonades.
Web :
Quelques éditions :
- Edison’s Conquest of Mars, Garrett P. Serviss, parution en feuilleton in « New York Evening Journal » de janvier à février 1898
- Edison’s Conquest of Mars, Garrett P. Serviss, Carcosa House, 1947
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Lettres de Malaisie - Paul Adam
France
Un diplomate espagnol est envoyé pour enquêter sur une révolte aux Philippines. Il découvre une colonie établie en 1843 par Jérôme le Fondateur selon des principes communistes : pas de propriété privée (les colons ne possèdent même pas leurs vêtements), pas de commerce, pas d’argent. Les habitants se disent « Disciples de Fourier, de Saint-Simon, amis de Proudhon et de Cabet ». « L’Oligarchie », qui rassemble des citoyens nommés pour un an, est révocable. Le drapeau de cette utopie, que l’on nomme à plusieurs reprises « La Dictature » est rouge et noir (https://actusf.com).
Genre : UtopieDéfinition : Élaboration imaginaire d’un système social ou politique idéal (dictionnaire Hachette). Mot forgé par Thomas More (1478-1535) pour nommer l’île imaginaire de son roman Utopia.
L’Utopie décrit une société idéale (une ville, un pays, une planète…) où tout est parfaitement réglé pour le plus grand bonheur de tous. Il est à noter qu’il s’agit souvent de systèmes clos, l’utopie étant ainsi protégée (ou se protégeant) des influences extérieures obligatoirement néfastes parce qu’elles émanent de sociétés imparfaites.
De ce jeu littéraire découlent plusieurs possibilités : --> Mettre en scène une théorie sociale, appliquée jusqu’à l’absurde, afin d’en étudier les conséquences, positives ou non, --> Mettre en lumière les travers du monde réel (en générale la société dans laquelle vie l’auteur) en en appliquant totalement l’idéologie, --> Imaginer une culture étrangère, forcément parfaite, qui portera un regard critique et satirique sur ce même monde réel (Voltaire, Micromégas, 1752). L’objectif de l’utopie est donc généralement, politique, philosophiques ou satirique.
Le contraire de l’utopie est la dystopie., DystopieDéfinition : L’origine vraisemblable de ce néologisme se trouve dans la contre-utopie Le monde tel qu’il sera d’Émile Souvestre, publié en 1846, premier texte faisant clairement état d’une Utopie non-idéale. La dystopie décrit une société où la « perfection » devient cauchemars, où le système clos devient prison. Deux œuvres essentielles en sont l’archétype : Le meilleur des mondes, d’Aldous Huxley, 1932 et 1984, de George Orwell, 1949.
Notes :
- Intéressant ouvrage présenté à sa publication comme une utopie, mais dont plusieurs éléments (égalitarisme forcé engendrant une élite oligarchique, omniprésence policière…) ont été (et sont encore) mis en application dans les dictatures communistes, et incitent à classer cette œuvre parmi les dystopies,
- L’ouvrage fut très bien accueilli par Léon Blum dans la Revue Blanche en 1897.
Web :
Quelques éditions :
- Lettres de Malaisie, Paul Adam, Paris, Éditions de la Revue blanche, 1898
- La Cité prochaine. Lettres de Malaisie, Paul Adam, Paris, Bibliothèque des auteurs modernes, 1908
- Lettres de Malaisie, Paul Adam, Paris, Séguier, 1996
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